«J’aime travailler avec les équipes pour optimiser les pratiques pédagogiques, favoriser un environnement propice à l’apprentissage et mobiliser tout le personnel autour d’une vision commune».
Annik Bissonnette
Directrice de l’école Saint-Laurent
Quel est votre parcours professionnel?
Je suis dans le monde de l’éducation depuis 27 ans. D’abord comme enseignante en adaptation scolaire à l’école Félix-Leclerc. Au début des années 2010, j’ai obtenu un poste d’adjointe à l’école Saint-Laurent, puis de directrice aux écoles Édouard-Laurin et Félix-Leclerc; je suis de retour à Saint-Laurent depuis deux ans.
Comment accueillez-vous les nouvelles directions?
J’accueille les nouvelles directions avec bienveillance et en m’assurant de leur offrir un cadre structurant qui facilite leur intégration. Lors d’une première rencontre, je prends le temps d’échanger avec elles pour comprendre leur parcours, leurs attentes et connaître leurs premières impressions. Rapidement, je leur fournis les repères essentiels sur l’organisation, la culture et les priorités de l’établissement et je veille à ce qu’elles disposent rapidement des outils, des contacts et des informations nécessaires pour prendre leurs fonctions en toute confiance. Je les intègre aux rencontres d’équipe et favorise le partage d’expériences avec d’autres directions pour qu’elles se sentent soutenues. Enfin, j’assure un suivi régulier pour répondre à leurs questions et les aider à surmonter les défis des premiers mois.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la direction d’établissement ?
Ce qui me passionne, c’est la possibilité d’avoir un impact concret sur la réussite des élèves et sur le climat scolaire. J’aime travailler avec les équipes pour optimiser les pratiques pédagogiques, favoriser un environnement propice à l’apprentissage et mobiliser tout le personnel autour d’une vision commune. C’est un rôle stratégique qui permet d’innover et de donner du sens à chaque action.
Quel est votre projet des derniers mois dont vous êtes le plus fier ?
Le projet dont je suis le plus fier ces derniers mois est la métamorphose de l’école Saint-Laurent, une démarche ambitieuse qui a mobilisé toute la communauté scolaire. Ce travail a permis de stabiliser l’établissement, d’améliorer l’environnement scolaire et d’engager les équipes dans une dynamique positive. Il s’agissait d’un projet d’envergure, intégrant une refonte structurelle, une gestion rigoureuse des ressources et un redressement budgétaire. Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir placé les élèves au cœur des décisions et d’avoir créé un cadre propice à leur réussite.
Comment se vit la conciliation travail/vie personnelle ?
C’est un équilibre délicat à maintenir. La clé, selon moi, est d’accepter que la perfection soit impossible et d’apprendre à prioriser en fonction des moments. Il est important de savoir décrocher et de protéger certains temps dédiés à la famille et aux loisirs.
Quelles méthodes/stratégies employez-vous pour gérer les responsabilités quotidiennes, tout en préservant du temps pour vous-même et vos proches ?
J’applique plusieurs stratégies. D’abord une planification rigoureuse; j’organise mon emploi du temps en hiérarchisant les priorités et en me laissant des plages pour gérer les imprévus. Aussi, je fais confiance à mon équipe et je délègue lorsque c’est possible. J’instaure des moments où je me coupe complètement du travail, notamment en soirée et les week-ends. Plutôt que de chercher la quantité, je m’assure que le temps passé avec mes proches soit réellement significatif.
Comment gérez-vous votre emploi du temps pour concilier vos engagements professionnels avec vos besoins personnels et familiaux ?
Je privilégie une gestion proactive de mon agenda. Je planifie mes semaines en m’assurant d’intégrer des moments personnels non négociables, pour les activités familiales et pour m’offrir du temps pour moi. J’essaie aussi de me fixer des limites claires, comme ne pas répondre aux courriels tard le soir, afin de préserver un équilibre sain.
La gestion des imprévus semble être un élément clé pour maintenir l’équilibre entre travail et vie personnelle. Quelles techniques utilisez-vous pour garder ce stress sous contrôle ?
J’anticipe le plus possible et suis flexible. Mais avant tout, je prends le temps de distinguer l’urgent de l’important, car tout n’a pas besoin d’une attention immédiate. C’est pourquoi, lorsqu’un imprévu survient, je prends quelques instants pour analyser la situation calmement, avant d’agir. Enfin, je m’appuie sur mon équipe; savoir demander de l’aide fait souvent toute la différence.
Quels sont, selon vous, les plus grands défis auxquels les gens sont confrontés lorsqu’il s’agit de trouver cet équilibre et comment surmonter ces obstacles ?
Il y a d’abord la pression professionnelle : la crainte de ne pas en faire assez peut conduire à l’épuisement. Il faut apprendre à fixer des limites et à accepter que tout ne repose pas sur soi. Ensuite, un manque d’organisation peut vite mener à un débordement. Il est essentiel d’établir des priorités claires et de structurer ses journées. Enfin, la culpabilité, car on a parfois l’impression de négliger un aspect au profit d’un autre. Il faut plutôt voir l’équilibre comme une dynamique à ajuster en permanence.
Que diriez-vous à une enseignante ou un enseignant qui hésite à faire le saut à la direction ?
Je lui dirais que la direction est un rôle exigeant, mais extrêmement gratifiant. C’est une opportunité unique d’influencer positivement la vie des élèves et le fonctionnement d’une école. Si elle ou il aime relever des défis, travailler en équipe et avoir un impact à plus grande échelle, alors la direction peut être une belle évolution professionnelle. Il faut simplement être prêt à apprendre, à s’adapter et à se donner les moyens de réussir en s’entourant bien.
La personne signalante pourra choisir le mode de communication qui lui convient le mieux entre :
Les signalements sont traités de façon urgente. La confidentialité des renseignements identifiant la personne qui fait un signalement est préservée, sauf avec son consentement. Si requis par la loi, le protecteur régional de l’élève communique l’identité de cette personne au directeur de la protection de la jeunesse.
Le protecteur régional de l’élève peut aussi traiter un cas d’acte de violence à caractère sexuel de sa propre initiative.
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