«J’ai développé un lien très fort avec mes collègues qui font aussi leurs débuts comme gestionnaires, nous continuons d’ailleurs d’être en contact».

Catherine Houle
Directrice de l’école des Saules-Rieurs

Quel est votre parcours professionnel?
J’ai été enseignante pendant six ans au Centre de services scolaire de Montréal et six ans aussi en tant que conseillère pédagogique en technologies de l’information et des communications (CP TIC), avant de travailler au CSSMB comme CP TIC pendant six ans. J’ai ensuite été deux ans directrice adjointe à l’école Île-des-Sœurs, et j’en suis à ma deuxième année comme directrice à l’école des Saules-Rieurs. Parallèlement j’ai enseigné à l’université, notamment, l’intégration des technologies et l’enseignement efficace.

Comment se sont passées vos premières années comme jeune direction?
Elles ont été très particulières. J’ai été nommée directrice adjointe le vendredi 13 mars 2020, le jour du confinement. J’ai mis à profit mes compétences en TIC pour appuyer les pédagogues dans l’enseignement à distance.

Quel appui avez-vous reçu lors de votre entrée en fonction?
J’ai reçu un bon appui de ma direction et d’une directrice adjointe. J’ai aussi beaucoup apprécié la communauté de pratique (COP) des nouvelles directions. J’ai développé un lien très fort avec mes collègues qui font aussi leurs débuts comme gestionnaires, nous continuons d’ailleurs d’être en contact. Enfin, les savoirs institutionnels m’ont permis de bien comprendre les rouages du CSSMB.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la direction d’établissement?
J’aime faire la différence dans mon milieu et favoriser la réussite des élèves. Les liens que je crée me donnent le goût de venir travailler. J’apprécie d’amener les gens à se dépasser individuellement, mais surtout en équipe, avoir des buts communs et travailler en collaboration pour y arriver. Mes plus beaux moments sont quand je me promène dans mon école et que je vois des élèves heureux et engagés.

Quel est votre projet des derniers mois dont vous êtes le plus fier?
J’en ai deux. Avec les enseignants, j’ai instauré Je partage et je m’inspire, une rencontre mensuelle d’échanges sur les bonnes pratiques tout en invitant à l’occasion des conseillères ou conseillers pédagogiques. Pour les élèves nous avons mis en place la modélisation des comportements attendus. Une valeur du code de vie est travaillée ainsi, à raison d’un défi par deux mois. Les élèves qui respectent les règles peuvent déposer une pépite dans un seau et lorsque le seau est plein, le comité des élèves organise une activité spéciale, par exemple une partie de cache-cache dans l’école.

Comment se vit la conciliation travail/vie personnelle?
Au travail, il faut savoir mettre ses limites; de toute façon, si je travaille trop je serai moins efficace. Si je ne me mets pas en priorité, personne ne le fera pour moi.

Quelles méthodes/stratégies employez-vous pour gérer vos responsabilités quotidiennes, tout en préservant du temps pour vous-même et vos proches?
J’ai quatre adolescents à la maison, alors il faut être organisée. Cet automne, je mettais à mon agenda des rendez-vous de sport. La fin de semaine, je profite d’une journée pour faire du ski de fond, du vélo ou de la randonnée. Enfin, il faut bien s’alimenter et bien dormir, bref avoir de saines habitudes de vie.  

Comment gérez-vous votre emploi du temps pour concilier vos engagements professionnels avec vos besoins personnels et familiaux ?
J’ai développé des outils. Par exemple, toutes les semaines je rédige une infolettre aux membres du personnel et j’en produis une pour les parents toutes les deux semaines. De cette façon, je n’ai pas à répéter la même chose à chaque personne. J’ai aussi des One note collaboratifs avec ma secrétaire et ma technicienne. Enfin, j’organise tous les documents de l’école en mode virtuel ou sur notre site web, afin que les membres du personnels et les parents soient en mesure de trouver l’information par eux-mêmes.

La gestion des imprévus semble être un élément clé pour maintenir l’équilibre entre travail et vie personnelle. Quelles techniques utilisez-vous pour garder ce stress sous contrôle ?
Ma stratégie est de ne pas trop remplir mon agenda afin d’avoir de la souplesse pour accueillir les imprévus. Pour la question de l’anxiété, je fais des pauses, je vais marcher dans l’école pour aller à la rencontre du personnel enseignant et des élèves; de cette façon je me reconnecte à l’essentiel.

Quels sont, selon vous, les plus grands défis auxquels les gens sont confrontés lorsqu’il s’agit de trouver cet équilibre et comment surmonter ces obstacles ?
Au début, on doit bâtir notre crédibilité, alors on veut répondre vite aux nombreuses demandes. Il faut toutefois prioriser et apprendre à dire non ou pas maintenant. C’est pour cela que le travail d’équipe est si important. Il faut vivre quelques années scolaires pour être en mesure de bien anticiper ce qui s’en vient et équilibrer son agenda.

Que diriez-vous à une enseignante ou un enseignant qui hésite à faire le saut à la direction?
Je lui dirais que c’est un beau défi. Chaque jour est différent et on a le sentiment de faire la différence dans la vie des enfants, de leur famille et des membres du personnel. Il faut prendre les choses une à la fois, être indulgent envers soi-même, car au début nous sommes en apprentissage. Il est primordial de créer des liens et de ne pas hésiter à demander l’aide des services du CSSMB ou des collègues. Un exemple concret : les directions des écoles de Verdun ont créé un groupe texto. Si j’ai besoin d’un conseil, j’écris un message; la plupart du temps j’obtiens une réponse en quelques minutes.

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