Antoine, cinq ans, fait 41° de fièvre. Sa grande sœur, Pénélope, sept ans, a mal quelque part, mais on ne sait pas exactement où. Et si on évoque une visite à l’hôpital, la fièvre du premier monte d’un degré, et la douleur de la seconde se fait soudain plus vive. Bref, ils ont le syndrome de la blouse blanche.
En réponse à ces grandes frousses, plusieurs facultés de médecine, dont celle de l’Université McGill, animent l’Hôpital des nounours, lequel était récemment de passage à l’école des Amis-du-Monde (Côte-Saint-Luc). Avec l’aide des apprenties et apprentis médecins, les élèves du préscolaire et du premier cycle auscultent leur peluche, prennent sa température et font la radiographie de la patte possiblement brisée. Les universitaires qui les accompagnent sont gentils, délicats, rigolos et, surtout, rassurants. Plusieurs professions du monde de la santé étaient représentées, au premier chef la médecine, mais également les sciences infirmières, la pharmacie, la physiothérapie, l’ergothérapie, etc. Le but de l’événement est de réduire l’anxiété reliée au milieu de soins et de renforcer les saines habitudes de santé.
«Les étudiantes et les étudiants savent comment s’y prendre et les enfants ont adoré cette activité qui contribue à dédramatiser les actes médicaux», explique le directeur Vincent Perron, qui rappelle que la visite a été rendue possible par la mère d’un élève qui travaille au Centre hospitalier de l’Université McGill.
Tous les enfants du préscolaire et du premier cycle ont eu la chance, ou auront la chance lors de la prochaine visite, de visiter les différentes stations qui simulaient la visite à l’hôpital. Les enfants sont eux-mêmes en charge de prendre soin de leurs toutous pour l’occasion.
Selon Wikipédia, l’Hôpital des nounours est une idée allemande, rapidement adoptée par différents pays européens. L’Université Laval a été la première à importer le projet au Québec.
